jeudi 13 juillet 2017

Nos livres du grenier : Bazaar de Stephen King



Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel article de cette rubrique. Encore une fois, c'est un livre de Stephen King que je vous présente, mais pas n'importe lequel. C'est LE livre que je préfère de cet auteur, LE livre qui m'a inspiré le nom de mon blog. Je ne relis jamais les livres que j'ai déjà lu, sauf un : Bazaar. Et à chaque fois c'est toujours avec le même plaisir. Je viens d'ailleurs de le relire. 

Bazaar c'est un livre qui met en lumière le génie de Stephen King. Ce roman fait plus de 800 pages et pourtant il se lit avec une rapidité à toute épreuve. Une fois commencé, impossible de le lâcher. Une fois n'est pas coûtume, l'histoire de Bazaar se déroule à Castle Rock. D'ailleurs on retrouve avec plaisir certains personnages d'autres romans de Stephen King, des références à Cujo ou encore la part des ténèbres. Castle Rock cette petite ville du Maine où tout le monde vit en connaissant tout le monde. C'est dans cette bourgade, que  va venir s'installer Leland Gaunt en ouvrant sa boutique au nom des plus charmeurs : le bazar des rêves. Bien évidemment l'ouverture de cette boutique va intriguer les habitants et susciter un réel intérêt de leur part. Tous vont d'ailleurs s'y succéder un par un pour découvrir les trésors cachés de Leland. Parce que oui, Leland possède des trésors. En fait, il possède l'objet que chacun rêve d'avoir, sans aucune exception. Dès lors, peu importe le prix à payer, chacun voudra l'obtenir. Nulle question de prix chez Leland, il demande des sommes dérisoires et juste un petit service à lui rendre en plus. Et peu importe si ce qu'on doit faire est mal. De toute façon, comme le dit Leland, c'est juste une petite blague à faire, rien de bien méchant. 

La multitude de personnages peut peut-être rendre l'histoire difficile à suivre, mais honnêtement tout s'imbrique tellement bien que si on suit, on se rend rapidement compte du plan machiavélique mis en place par Leland. Et le final explosif est la cerise sur le gâteau. Stephen King nous plonge dans l'horreur, l'hémoglobine et la folie des gens, comme il sait si bien le faire.

Oui, vous l'aurez compris, j'adore ce livre, je ne m'en lasse pas. Même en connaissant l'histoire, je prends toujours autant de plaisir à le relire, parce que le message laissé par Stephen King est très fort. Jusqu'où l'avidité des gens peut-elle aller ? Dans ce roman, vous verrez qu'elle peut aller loin, très loin. 

Je vous laisse quelques extraits du livre, ainsi que le résumé si le coeur vous en dit. 

"Rien que des choses bien ordinaires, c’est ce que vous allez observer, je parie ; mais tous nos ennuis, à Castle Rock, ne sont pas ordinaires. Je me charge de vous le prouver. Ici on n’a pas oublié Frank Dodd, le type qui faisait traverser les enfants et qui est devenu fou, il y a douze ans, et qui a tué toutes ces femmes ; et on n’a pas oublié non plus le clébard, celui qui avait la rage et qui a tué Joe Camber, puis le vieil alcoolo qui habitait à côté de chez lui" 


"Moi non plus, je ne le sais pas, mais c’est de là que semblent venir mes mauvais pressentiments. Juste de là. Regardez la rue encore une fois. Vous voyez ce p’tit gars ? Celui qui pousse sa bicyclette et qui a l’air de marcher en rêvassant aux choses les plus agréables du monde ? Ne le perdez pas de vue, mon ami, je crois que c’est avec lui que tout va commencer." 


« Sois-moi fidèle, et tu prendras ton pied. Sois-moi fidèle, et tu pourras te payer tous ceux qui t’en ont fait baver, à Castle Rock. Sans compter que tu en repartiras plein aux as. Mais si jamais tu me trompes, tu passeras le reste de l’éternité à hurler. »


"Tôt ou tard, quelqu'un qui souffre finit par explorer même les voies les plus douteuses, si celles-ci ont la moindre chance de se traduire par moins de douleur, dit Mr Gaunt. Vous ne croyez pas ?"


"Il avait découvert une autre grande vérité sur la notion de possession et de l'état psychologique particulier qui en est la conséquence : plus on a d'épreuves à endurer à cause de quelque chose que l'on possède, plus on tient à cette chose."


Synopsis King ou l'art d'enraciner dans les petits faits les plus insignifiants de la vie quotidienne le suspense et l'épouvante. Bazaar est au coeur de Castle Rock, cette petite ville américaine où l'auteur a situé nombre de ses thrillers tels Cujo, La Part des ténèbres ou Les Tommyknockers... Une poudrière où s'accumulent et se déchaînent toute la violence et la démence que recèle l'âme de chacun. Jusqu'à l'implosion. King ou l'art de rayer une ville de la carte par la seule force de la haine. De ces haines qui vous font mourir ou tuer.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire